L'autorisation de Joe Biden sur l'utilisation de tir des missiles américains longue portée sur le territoire russe de la part de l'Ukraine a accéléré les événements. Mais ces missiles peuvent-ils déclencher une colère chez Poutine au point d'utiliser l'arme nucléaire ?
1001ᵉ jour de guerre entre l'Ukraine et la Russie. Sur le terrain, Vladimir Poutine continue son patient grignotage territorial dans le Donbass tout en bombardant les infrastructures énergétiques ukrainiennes.
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À Washington, les évènements se sont accélérés avec l'autorisation de Joe Biden sur l'utilisation de tir des missiles américains longue portée sur le territoire russe . Du côté russe, Poutine montre les dents avec l’élargissement ce mardi, par décret, de la doctrine, l'utilisation de l’arme nucléaire en cas d’attaques massives aériennes sur son pays. Mais ces missiles sont-ils vraiment assez redoutables pour déclencher la colère ultime de Vladimir Poutine ?
Des missiles d'une portée de 300 km
"L’Ukraine a attaqué pour la première fois le territoire russe avec des missiles ATACMS, ils visaient un entrepôt de munitions à Briansk", annonce la télévision russe ce mardi. Moscou a intercepté entre cinq à six missiles. Un dépôt de munitions a été visé et se situe un peu plus de 130 km à l’intérieur du territoire russe. Un genre d’attaque que l’Ukraine attendait de pouvoir effectuer depuis des mois.
Selon les instituts spécialisés, il y aurait plus de 225 cibles importantes dont 16 bases aériennes russes atteignables avec les missiles d’une portée de 300 km. L’importance des frappes et les dégâts qu’elles occasionneraient qui constituent l’enjeu du décret selon le général Jean-Paul Palomeros.
"Il a identifié une circonstance particulière de frappes aériennes, de pénétration massive. Cela veut dire que ça restera dans son pouvoir d’appréciation si oui ou non, c'est une atteinte à ses intérêts vitaux", détaille-t-il. L’Ukraine aurait reçu au total un millier de missiles d’ATACMS et les aurait économisés depuis des mois pour pouvoir s’en servir en ayant l’autorisation de la longue portée.