Les conséquences du conflit russo-ukrainien se font déjà ressentir sur nos entreprises françaises. Alors que les liens commerciaux sont rompus avec le pays de Vladimir Poutine, il est devenu difficile d'exporter et d'importer. C'est ce qu'a constaté Europe 1 dans une épicerie slave à Paris.
"C'est un peu compliqué"
"Moi j'ai commandé cette semaine, il y a deux, trois livraisons de prévues. Et on va voir la semaine prochaine !", confie Nikolaï, qui avance au jour le jour. Ce biélorusse, en France depuis une vingtaine d’années, vend principalement des produits alimentaires, en provenance de Russie, à hauteur de 20%. Mais aussi d'Ukraine. Cela représente un quart de sa marchandise. Et il craint d'être vite à court de vodka russe, confiseries et autres douceurs slaves.
"Cette semaine, j'ai essayé de faire des stocks mais avec les produits alimentaires c'est un peu compliqué", confie-t-il sur Europe 1. "Un peu de céréales, de sarrasin et tout ça. Mais déjà chez certains fournisseurs il y a des limitations : deux packs par magasin."
"Je ne sais pas s'ils vont venir s'ils voient l'étiquette 'produits russes'"
Nikolaï et son grossiste, basé en Allemagne, sont déjà à la recherche de fournisseurs alternatifs. Il va donc pouvoir acheter quelques produits similaires en Lituanie ou au Kazakhstan. Mais même s'il arrive à maintenir un semblant de stock, le gérant craint que son épicerie soit associée à la guerre. "Je ne sais pas s'il y a des Ukrainiens qui vont venir chez nous s'ils voient l'étiquette 'produits russes'. Et les Français je ne sais pas, on va voir",
En tout cas, une chose est sûre : les Français ne trouveront bientôt plus de souvenirs made in Russia, et les poupées russes commencent déjà à manquer.