Ukraine : ce qu'il faut retenir au 165e jour de l'invasion russe

Un cargo a été autorisé à pénétrer dans un port ukrainien pour charger des céréales. (Illustration)
Un cargo a été autorisé à pénétrer dans un port ukrainien pour charger des céréales. (Illustration) © FIORA GARENZI / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
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avec AFP , modifié à
Au 165e jour de la guerre en Ukraine et pour la première fois depuis le déclenchement du conflit, un cargo a été autorisé à pénétrer dans le port de Tchernomorsk (sud de l'Ukraine) afin de charger des céréales. Depuis le 24 février, les autorités russes bloquaient une quantité astronomique de céréales ukrainiennes, faisant ainsi flamber les prix.
L'ESSENTIEL

Quatre navires chargés de céréales ont quitté dimanche les ports ukrainiens d'Odessa et de Tchornomorsk sur la mer Noire, ont annoncé les autorités, précisant qu'ils transportaient environ 170.000 tonnes de marchandises. "Le deuxième convoi avec des livraisons ukrainiennes vient de partir des ports d'Odessa et de Tchornomorsk: trois navires à partir de Tchornomorsk et un autre à partir d'Odessa", a indiqué le ministère de l'Infrastructure sur Telegram.

Selon lui, les quatre navires en question sont le Mustafa Necati, le Star Helena, le Glory et le Riva Wind avec à leur bord "environ 170.000 tonnes de marchandises liées à l'agriculture". Le Centre de coordination conjointe (CCC) qui supervise les opérations depuis Istanbul avait annoncé samedi que cinq navires seraient au départ des ports ukrainiens dimanche, mais Kiev n'en a annoncé que quatre.

Les informations principales : 

  • Les Russes ont autorisé des cargos à pénétrer dans un port ukrainien pour charger des céréales
  • Quatre navires chargés de céréales ont quitté les ports ukrainiens d'Odessa et de Tchornomorsk, transportant 170.000 tonnes de marchandises
  • La centrale nucléaire de Zaporijjia continue d'inquiéter les autorités
  • Samedi, la responsable d'Amnesty International en Ukraine a démissionné après un rapport de l'ONG qui a provoqué la colère de Kiev
  • L'Union Européenne a dénoncé samedi la "violation irresponsable" de la sécurité nucléaire par Moscou 

Un premier cargo arrive à Tchernomorsk pour charger des céréales

Un cargo est arrivé samedi au port ukrainien de Tchernomorsk (sud) sur la mer Noire, pour y charger des céréales pour la première fois depuis l'invasion russe de l'Ukraine le 24 février, ont annoncé les autorités ukrainiennes.

"Aujourd'hui, pour la première fois depuis l'invasion russe, le vraquier Fulmar S, battant pavillon de la Barbade, est arrivé au port de Tchernomorsk pour chargement", a déclaré le ministre ukrainien des Infrastructures Oleksandr Kubrakov sur Facebook, remerciant les Nations unies et la Turquie pour leur aide pour ce "couloir des céréales" en mer Noire "devenu opérationnel à l'entrée et à la sortie des ports ukrainiens".

Le blocage d'immenses quantités de céréales dans les ports ukrainiens depuis l'invasion russe de l'Ukraine le 24 février a provoqué une flambée des prix alimentaires dans les pays les plus pauvres et une crise alimentaire mondiale.

L'AIEA, de plus en plus inquiète pour la centrale nucléaire de Zaporijjia 

L'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA) a jugé samedi "de plus en plus alarmantes" les informations venant de la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, au lendemain de frappes à proximité.

Les frappes de vendredi sont "les dernières d'une longue liste d'informations de plus en plus alarmantes", a dénoncé le directeur général de l'AIEA Rafael Grossi, estimant qu'elles démontrent un "vrai risque réel de catastrophe nucléaire pouvant menacer la santé et l'environnement en Ukraine et au-delà", selon un communiqué.

Samedi, la compagnie ukrainienne de l'énergie atomique Energoatom a indiqué que les bombardements avaient "gravement endommagé" une station renfermant de l'azote et de l'oxygène et un "bâtiment auxiliaire". "Il existe toujours des risques de fuite d'hydrogène et de substances radioactives, et le risque d'incendie est également élevé", a-t-elle dit.