Un acteur mexicain a accusé à son tour lundi la star hollywoodienne Kevin Spacey de harcèlement sexuel, dénonçant "plusieurs rencontres désagréables" avec le héros oscarisé de la série House of Cards.
Des rencontres "proches du harcèlement". Roberto Cavazos, un acteur qui a étudié en Grande-Bretagne et travaillé au cinéma, au théâtre et à la télévision, a affirmé lundi sur sa page Facebook que ses rencontres avec Spacey avaient été "proches du harcèlement". "Si j'avais été une femme, je n'aurais sans doute pas hésité à les qualifier ainsi", écrit Cavazos, sans préciser la date de ces rencontres.
Spacey, qui a obtenu deux Oscars, se trouve déjà dans la tourmente après les révélations de l'acteur Anthony Rapp, 46 ans, qui l'a accusé d'avoir tenté de l'agresser sexuellement alors qu'il avait seulement 14 ans. La star de 58 ans s'est excusée dans un message sur Twitter.
L'acteur mexicain, né en 1982 et qui figure au générique du film américain Rush (2013) selon le site spécialisé IMDB, affirme avoir connu Spacey lorsque ce dernier occupait le poste de directeur artistique du Old Vic Theatre à Londres, entre 2004 et 2015. Cabazos indique dans sa biographie avoir travaillé dans cette compagnie théâtrale en 2008, 2010 et 2011.
"Il suffisait d'être un homme de moins de 30 ans". "Nous sommes nombreux à avoir 'une histoire Kevin Spacey'", indique Cavazos dans sa publication, précisant "qu'il suffisait d'être un homme de moins de 30 ans pour que Monsieur Spacey se sente libre de nous toucher". "C'était tellement courant que c'était devenu une blague entre nous" ajoute-t-il, assurant que plusieurs personnes lui ont fait des récits similaires. "Le plus souvent le monsieur [Kevin Spacey] se trouvait au bar du théâtre et se montrait insistant avec celui qui lui tapait dans l’œil. Je ne me suis jamais laissé faire, mais je sais que certains ont craint de lui dire stop" poursuit-il.
"Je suis gay donc tout va bien", pourrait être le slogan de campagne présidentielle de Spacey en 2020, comme "si vous êtes célèbre, ils vous laisseront faire n'importe quoi", a-t-il encore écrit sur son compte Twitter.
“I’m gay, so it’s okay” will probably be Spacey’s presidential campaign slogan in 2020, like “If you’re famous, they let you do anything.”
— Roberto Cavazos (@yosoyrobcavazos) 30 octobre 2017
Cavazos persuadé que d'autres victimes vont se déclarer. Cavazos pense qu'ils "seront nombreux" à oser faire des révélations dans les jours prochains et indique qu'il ne serait pas surpris "si les plaintes au final étaient aussi nombreuses" que celles visant le producteur américain Harvey Weinstein, au cœur d'un énorme scandale sexuel. Cavazos a indiqué sur Twitter qu'il ne s'exprimerait pas dans les médias après ses révélations. "Tout est dit dans ce que j'ai écrit. Je n'ai rien d'autre à ajouter" a commenté l'acteur mexicain, en réponse à des sollicitations de journalistes.
L'affaire Weinstein, le déclencheur. Plus de 80 femmes ont publiquement accusé Harvey Weinstein de harcèlement sexuel ou viol depuis la parution d'enquêtes du New York Times et du New Yorker il y a près d'un mois. Harvey Weinstein, également visé par des enquêtes des polices de New York et Los Angeles, nie toute relation sexuelle non consentie.