La reine Élisabeth II répond à Harry et Meghan sur les accusations de racisme

La reine d'Angleterre a réagi aux accusations de racisme, quelques jours après l'interview choc du Prince Harry et de Meghan Markle à la télévision américaine. © Ben STANSALL / POOL / AFP
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avec AFP , modifié à

Deux jours après l'interview choc donnée par le prince Harry et son épouse Meghan Markle à la télévision américaine, la reine Élisabeth II a réagi aux accusations de racisme qu'elle juge "préoccupantes". Elle assure dans un communiqué qu'elles seront "prises très au sérieux et traitées par la famille en privé".

Les accusations de racisme formulées par le prince Harry et son épouse Meghan Markle sont "préoccupantes" et seront prises "très au sérieux", a déclaré mardi le palais de Buckingham dans son premier communiqué après l'interview retentissante du couple. Le couple avait fait face à la présentatrice star Oprah Winfrey, dimanche soir, à la télévision américaine. Ils ont fait état de conversations au sein de la famille royale sur la couleur de peau qu'aurait leur fils Archie, aujourd'hui âgé de 22 mois, avant sa naissance. 

"Les questions soulevées, en particulier celles liées à la race, sont préoccupantes. Bien que certains souvenirs puissent varier, elles sont prises très au sérieux et seront traitées par la famille en privé", a ajouté la reine Élisabeth II dans un communiqué. Sur l'identité de la personne ayant posé cette question, le couple a tenu à faire savoir qu'il ne s'agissait ni de la reine Elizabeth II, 94 ans, ni de son mari le prince Philip, 99 ans, actuellement hospitalisé. 

La reine se dit "attristée" par les difficultés du couple

La famille royale se dit par ailleurs "attristée" d'apprendre l'étendue des difficultés rencontrées par le couple ces dernières années. "Toute la famille est attristée d'apprendre à quel point ces dernières années ont été difficiles pour Harry et Meghan", a indiqué le palais soulignant que le couple et leur fils Archie "seront toujours des membres de la famille très aimés". 

Les confessions explosives du duc et de la duchesse de Sussex à Oprah Winfrey, diffusées dimanche, ont plongé la monarchie dans une nouvelle crise rappelant l'époque de Lady Diana, la mère d'Harry, dans les années 1990, qui avait révélé en public ses déboires conjugaux puis était morte dans un accident de voiture, pourchassée par les paparazzis à Paris.

L'aura de la monarchie entamée ?

Installés depuis un an en Californie, l'ex-actrice américaine métisse Meghan Markle, 39 ans, et le prince Harry, 36 ans et sixième dans l'ordre de succession de la couronne, ont mis en cause une pression médiatique intenable, le racisme des médias britanniques et l'incompréhension de la famille royale face à leur situation pour expliquer leur retrait de la monarchie.

Certains au sein du gouvernement craignent que ces accusations n'entament durablement l'aura de la monarchie, dans un pays récemment amené à s'interroger sur son passé colonial dans le sillage du mouvement Black Lives Matter, et ne remette en cause dans la foulée l'organisation du Commonwealth, chère à la reine.