Cette "liste noire" de 91 noms attesterait la théorie selon laquelle le producteur déchu se savait en proie au scandale.
Le document est présenté comme une preuve qu'Harvey Weinstein se savait en mauvaise posture. Le site du Guardian, dans la rubrique de son magazine "The Observer", a publié vendredi un papier dévoilant l'existence d'une liste de noms, 91 personnes susceptibles de dénoncer les agissements d'Harvey Weinstein. Une liste qui aurait été rédigée par le producteur lui-même au début de l'année 2017, plusieurs mois avant que de nombreuses femmes l'accusent d'agressions sexuelles.
Certains noms surlignés en rouge. Sur cette "liste noire" figurent des actrices, des publicitaires, des financiers et des personnalités diverses du monde cinématographique. Riche de 91 noms - une liste initiale de 85 noms puis 6 noms ajoutés en août 2017 - le document aurait été transmis à des enquêteurs du producteur qui auraient eu pour mission d'accumuler des informations sur les personnes ciblées par la liste. Certains noms auraient même été soulignés en rouge en gage de priorité. Parmi les personnes figurant sur cette liste, il y aurait notamment Rose McGowan, actrice qui a été l'une des premières à accuser Harvey Weinstein de l'avoir violée.
Asia Argento, une autre de ses accusatrices de la première heure, a réagi sur Twitter après avoir pris connaissance de l'existence de ce document. Selon la comédienne, cette liste est la preuve que le producteur avait "conscience de sa culpabilité". L'information du Guardian fait écho à celle du New Yorker, selon lequel le producteur aurait eu "une armée d'espions" pour empêcher les victimes de parler ou intimider les journalistes.