Le verdict du procès du producteur américain a été rendu lundi. Harvey Weinstein a été jugé coupable d'agression sexuelle et de viol par un jury de Manhattan. Il a été emprisonné en attendant de connaître sa peine, qui sera rendue publique le 11 mars.
Le producteur de cinéma Harvey Weinstein a été jugé lundi coupable d'agression sexuelle et de viol par un jury de Manhattan, mais disculpé des accusations de comportement sexuel "prédateur" qui lui faisaient risquer la perpétuité. Par cette décision, Harvey Weinstein, 67 ans, est passible de 25 ans de prison au maximum, sans risquer la prison à perpétuité donc. Le producteur a été emprisonné en attendant de connaître sa peine, le 11 mars.
Une décision appuyée sur le témoignage de trois femmes
Il s'agit de la première reconnaissance de culpabilité dans une affaire post-#MeToo, celle de l'acteur Bill Cosby résultant de poursuites entamées en 2015, avant que le mouvement anti-agressions sexuelles ne commence en octobre 2017.
Le jury a eu besoin de cinq jours pour parvenir à une décision à l'unanimité sur certains chefs, condition nécessaire pour prononcer un verdict. Les jurés devaient s'appuyer sur le témoignage de trois femmes, parmi les plus de 80 qui ont accusé Harvey Weinstein de harcèlement ou d'agression sexuelle. Au final, le jury ne l'a jugé coupable que des deux chefs les moins graves, l'agression sexuelle de l'ancienne assistante de production Mimi Haleyi, en 2006, et le viol de l'aspirante actrice Jessica Mann, en 2013. Il a, en revanche, relaxé le producteur d'un chef de viol plus grave lié à Jessica Mann, mais surtout de la circonstance aggravante de comportement "prédateur".
"Une nouvelle ère pour la justice"
L'agression de Mimi Haleyi et le viol présumé de Jessica Mann étaient poursuivis en tant que tels, tandis que le viol d'une troisième femme, la comédienne Annabella Sciorra, bien que prescrit, pouvait, lui, déclencher cette circonstance aggravante. Mais le jury a également déclaré Harvey Weinstein non coupable de ce viol remontant à l'hiver 1993, après avoir demandé à réentendre le témoignage de l'actrice durant ses délibérations.
Fondé par plusieurs célébrités d'Hollywood dans la foulée de l'affaire Weinstein, le mouvement Time's Up a estimé que cette décision représentait "une nouvelle ère pour la justice". Après le procès new-yorkais pour Harvey Weinstein, un autre l'attend, cette fois-ci à Los Angeles.