L'Iran respecte l'accord nucléaire de 2015 mais réagira avec "détermination" si ce texte vient à être dénoncé, a prévenu mercredi le président iranien Hassan Rohani à la tribune de l'Assemblée générale annuelle de l'ONU, à New York. "Nous n'avons trompé personne, nous n'avons pas été malhonnêtes" dans l'application de l'accord, mais Téhéran "répliquera avec détermination" à toute violation du texte, a ajouté Hassan Rohani, alors que les États-Unis menacent de plus en plus de dénoncer l'accord.
"Des voyous qui viennent d'arriver". Le président Rohani a ajouté que "l'Iran ne tolère aucune menace de qui que ce soit", alors que Donald Trump a tenu un discours la veille à la même tribune des plus virulents à l'égard de Téhéran. "Il serait dommage que l'accord sur le nucléaire iranien soit bafoué par des voyous qui viennent d'arriver sur la scène internationale", a-t-il ajouté dans une pique à peine voilée à destination de son homologue américain. "L'accord appartient à la communauté internationale et pas à un ou deux pays", a-t-il encore estimé.
Rohani réplique point par point. Le président américain pourrait, mi-octobre, ne pas certifier que l'Iran respecte ses obligations, ce qui ouvrirait la voie à une réinstallation de sanctions pourtant déjà levées dans le cadre de l'accord. "En violant ses engagements internationaux, la nouvelle administration américaine détruit sa propre crédibilité et sape la confiance internationale à son égard", a lancé Hassan Rohani. L'Iran est un pays "qui prône la modération, le respect des droits de l'homme et un engagement constructif dans le monde", a également affirmé Hassan Rohani à l'ONU, répliquant point par point au président américain Donald Trump qui l'avait accusé la veille d'être un "État voyou".
Discuter à nouveau avec Washington serait une "perte de temps".
Hassan Rohani a exclu plus tard mercredi toute nouvelle discussion avec les États-Unis sur l'accord nucléaire de 2015, jugeant qu'il s'agirait d'une "perte de temps" avec un pays qui "bafouerait ses engagements internationaux". Téhéran a "différentes options" si Washington décide de se retirer de cet accord, comme l'a laissé entendre Donald Trump, a ajouté Hassan Rohani lors d'une rencontre avec des journalistes en marge de l'Assemblée générale de l'ONU à New York. Il n'a pas précisé dans l'immédiat lesquelles.