La criminalité violente est repartie à la hausse en 2015 aux États-Unis, a annoncé lundi la police fédérale américaine, une détérioration relative qui pourrait toutefois être exploitée par Donald Trump dans son débat avec Hillary Clinton.
Les armes à feu impliquées dans plus de deux cas sur trois. Le FBI a comptabilisé l'an dernier 1.197.704 infractions pénales commises avec violence, soit une augmentation de 3,9% par rapport à 2014. Les homicides volontaires sont notamment en hausse, les armes à feu étant impliquées dans plus de deux cas sur trois, selon ce rapport annuel. Ces statistiques ont été annoncées quelques heures avant le premier débat devant opposer les deux candidats à la Maison-Blanche, un événement phare qui devrait laisser une large place aux questions de sécurité intérieure.
Rien à voir avec les années 1990. La publication de ce rapport est également intervenue peu après qu'un homme a ouvert le feu lundi matin dans un centre commercial de Houston (Texas, sud), blessant six personnes avant d'être abattu par les forces de l'ordre. La recrudescence des infractions violentes aux États-Unis s'inscrit toutefois dans une tendance de baisse de la criminalité depuis une vingtaine d'années, les niveaux n'ayant plus rien à voir avec les pics constatés dans les années 1990.
Drogue, guerre des gangs et prolifération des armes. Dans le classement du FBI, la catégorie "criminalité violente" englobe meurtres, violences ayant entraîné la mort, viols, vols accompagnés de menaces ou violences et agressions avec violences ou armes. Ce rapport est rendu public alors que le rythme des homicides est reparti à la hausse dans plusieurs grandes villes américaines en 2015 et 2016, notamment à Chicago où les autorités ont déjà enregistré plus de 500 homicides depuis début janvier (davantage que sur toute l'année précédente). Les experts peinent à expliquer précisément ce phénomène et affirment que différents facteurs jouent selon les villes, en premier lieu la drogue, la guerre des gangs et la prolifération des armes.