Israël poursuit ses bombardements au Liban et dit mener des frappes précises. L'une d'elles a tué le chef de l'unité des drones du Hezbollah, assure Tsahal. Le Hezbollah, de son côté, a multiplié les tirs de roquettes vers le nord d'Israël. L'État hébreu continue de combattre le mouvement terroriste "avec force", bras armé de l'Iran, assure le Premier ministre israélien. Et ce, malgré un appel de la France et des États-Unis à un cessez-le-feu immédiat de 21 jours qu'Israël refuse.
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Pourquoi Netanyahou maintient-il son cap ?
Cette proposition de cessez-le-feu de trois semaines ne faisait pas consensus en Israël. Dès son annonce, les habitants et les responsables du nord du pays l'ont fermement rejetée. C'est aussi le cas de l'aile la plus dure de ce gouvernement de coalition. Itamar Ben-Gvir, le ministre de la Sécurité intérieure et chef du parti d'extrême droite Force Juive a menacé de quitter cette coalition en cas de trêve, même temporaire, avec le Hezbollah.
Une raison qui peut éclairer la décision du Premier ministre Benyamin Netanyahou et de son parti, le Likoud, qui, sans le soutien de l'extrême droite, perdrait sa majorité au Parlement et de facto le pouvoir. Sur le plan militaire aussi, un cessez-le-feu était vu d'un mauvais œil. Plusieurs officiers de l'état-major craignaient qu'une trêve des opérations puisse permettre au Hezbollah de se réorganiser et de se réarmer.
Par conséquent, les frappes aériennes se poursuivent. Pour le quatrième jour consécutif, elles ont fait 600 morts au total. L'armée israélienne se prépare aussi à une possible intervention terrestre dans le sud du Liban, toujours dans le même objectif : permettre le retour des dizaines de milliers de personnes évacuées du nord du pays, en proie aux bombardements du Hezbollah depuis le début de la guerre.