Hillary Clinton a passé lundi la barre du nombre de délégués lui assurant de devenir la première femme à briguer la Maison-Blanche pour le parti démocrate, selon l'estimation de plusieurs médias américains. Mais la candidate n'a pas crié victoire, craignant une démobilisation de ses partisans lors du dernier "super mardi" des primaires dans six États.
La barre des 2.383 délégués. Selon l'agence de presse américaine Associated Press, l'ancienne secrétaire d'Etat a dépassé la majorité absolue de 2.383 délégués nécessaire pour l'investiture, en comptant les délégués remportés lors des primaires ainsi que les superdélégués, ces responsables et élus du parti disposant du droit de vote à la convention de Philadelphie, du 25 au 28 juillet. Son concurrent Bernie Sanders a environ 800 délégués de retard sur elle.
"Encore du travail". "Selon les informations, nous sommes au seuil d'un moment historique et sans précédent. Mais nous avons encore du travail, n'est-ce pas ? Nous avons six élections demain (mardi) et nous nous battrons pour chaque voix, surtout ici en Californie", a déclaré Hillary Clinton lors d'un meeting à Long Beach, près de Los Angeles. Son adversaire républicain pour l'élection présidentielle de novembre est connu depuis un mois : Donald Trump.
Sanders fait de la résistance. Le comportement de Bernie Sanders est désormais au cœur des préoccupations du parti. Le président Barack Obama semble lui-même à bout de patience et prêt à apporter un soutien public à Hillary Clinton, qui fut sa secrétaire d'Etat pendant son premier mandat. Mais le sénateur du Vermont multiplie les actes de défiance. Il dénonce tout calcul incluant les superdélégués, qu'il affirme pouvoir faire changer d'allégeance avant Philadelphie. Plus de 500 sur 700 se sont ralliés à Hillary Clinton. "Mme Clinton n'a pas et n'aura pas le nombre requis de délégués désignés par les primaires pour sceller l'investiture", a déclaré son porte-parole Michael Briggs dans un communiqué. "Elle dépend des superdélégués, qui ne voteront pas avant le 25 juillet, et peuvent changer leur avis d'ici là".