Le président français François Hollande a accepté lundi que le Royaume-Uni n'officialise sa sortie de l'Union européenne qu'à "la fin de l'année" lors d'une conférence de presse à l'issue du G20 de Hangzhou, en Chine. "Je l'ai encore rappelé, y compris avec Theresa May (la Première ministre britannique), nous considérons que s'il est nécessaire de laisser du temps aux Britanniques pour se préparer à l'ouverture de la négociation, la fin de l'année est le délai raisonnable", a déclaré le chef de l'État français. "Tout report aurait des conséquences dommageables, d'abord pour l'économie britannique" mais aussi "pour l'ensemble des économies et pas seulement européennes", a-t-il cependant averti.
Deux ans pour négocier le départ de l'UE. Pour François Hollande, il s'agit de "réduire les incertitudes si nous voulons qu'il y ait de la confiance et de la croissance". Au rang de ces incertitudes, le président français a classé "les conflits, les guerres, les déstabilisations qui peuvent être provoquées par le climat mais également par un certain nombre de décisions" politiques. "Le Brexit en est une" même si "c'est une décision souveraine du Royaume-Uni", a-t-il poursuivi.
Theresa May a indiqué à plusieurs reprises qu'elle n'invoquerait pas l'article 50 avant la fin de l'année. Le Royaume-Uni aura alors deux ans pour négocier les modalités de son départ de l'UE et quitter l'Union.