L'ancien président François Hollande a réagi jeudi soir à la décision de Donald Trump de sortir de l'accord de Paris sur le climat. "Donald Trump a pris une décision funeste pour les États-Unis, mais qui n'empêchera pas le monde d'avancer dans sa lutte raisonnée et volontaire contre le réchauffement climatique. Le retrait américain ne suspend pas l'accord de Paris. Il doit au contraire en accélérer la mise en oeuvre", a estimé dans un communiqué l'ancien chef de l'Etat, qui avait accueilli en décembre 2015 la conférence de Paris ayant débouché sur l'accord signé par 195 pays plus l'Union européenne.
"L'Europe doit en être le fer de lance et les pays signataires auront à être fidèles à leurs engagements. C'est l'honneur de la France d'avoir été à l'initiative de négociations historiques", a souligné également François Hollande. "Ce qui s'est produit à Paris est irréversible. La valeur de cet accord ne dépend pas du bon vouloir d'un président américain. Il s'inscrit dans le temps long, celui des générations futures. Donald Trump a renoncé à l'avenir, pas les États-Unis".
"Il ne faut pas le laisser faire", selon Royal. L'ex-ministre française de l'Environnement Ségolène Royal a qualifié de "très grave délit contre l'humanité" la décision de Donald Trump. "Il ne faut pas le laisser faire, parce que s'il arrivait à ses fins, ce serait un très grave délit contre l'humanité", a-t-elle déclaré sur BFM TV. "Il faut aujourd'hui que toutes les forces positives se mobilisent pour empêcher la destruction de l'accord de Paris, parce que la destruction de l'accord de Paris, c'est la destruction de la planète, (...) ce sont des drames à l'échelle planétaire, (...) des déséquilibres en termes de sécurité", a-t-elle dit. "Ce sont des millions de citoyens qui subissent des migrations de la pauvreté, de la désertification, ce sont des atteintes considérables contre la santé", a-t-elle poursuivi.
Réduire les émissions de gaz à effet de serre. L'accord de Paris, adopté fin 2015 par 195 pays, a créé un cadre collectif pour lutter contre le réchauffement climatique, parallèlement aux engagements volontaires de réduction des émissions de gaz à effet de serre des pays. La communauté internationale s'est engagée à limiter la hausse de la température mondiale "bien-en deçà de 2°C" et à "poursuivre les efforts pour limiter la hausse à 1,5°C", par rapport au niveau d'avant la Révolution industrielle. A ce jour, 147 pays ont ratifié l'accord de Paris.