François Hollande se rendra vendredi à bord du porte-avions Charles de Gaulle engagé en Méditerranée dans la coalition internationale contre le groupe Etat islamique, a annoncé mardi l'Elysée dans un communiqué.
Le chef de l'Etat et des armées "entend souligner l'engagement de la France et sa détermination dans la lutte contre cette organisation terroriste", a indiqué la présidence.
Visite à Chypre. François Hollande, s'était déjà rendu, un an plus tôt, le 4 décembre 2015, à bord du navire amiral de la flotte française "pour marquer le renforcement de la contribution française au sein de la coalition après les attentats du 13 novembre" à Paris et Saint-Denis qui avaient fait 130 morts.
Dans la foulée de son déplacement vendredi à bord du porte-avions, il effectuera une visite de travail à Chypre, répondant à celle du président chypriote grec Nicos Anastasia dès fin septembre à Paris. "Les deux chefs d'État évoqueront notamment l'état des négociations sur la réunification de l'île", a précisé l'Élysée. Chypre est divisée en deux depuis que l'armée turque a envahi en 1974 la partie nord de l'île, en réaction à un coup d'État visant à rattacher le pays à la Grèce et qui inquiétait la minorité turcophone de l'île. Depuis, la République de Chypre, membre de l'UE depuis 2004, n'exerce son autorité que sur la partie sud, où vivent les Chypriotes grecs. Les Chypriotes turcs habitent dans la partie nord, où une République turque de Chypre du Nord (RTCN) a été autoproclamée et n'est reconnue que par Ankara.
Mission de frappes et renseignement en Syrie. La mission du groupe aéronaval français -le porte-avions Charles-de-Gaulle et son escorte de protection et de reconnaissance- a récemment été prolongée jusqu'à la mi-décembre. Le porte-avions est de nouveau déployé en Méditerranée orientale depuis le 30 septembre, pour des missions de frappe et de renseignement en Irak et Syrie. Il est engagé pour la troisième fois contre le groupe Etat islamique depuis janvier 2015. Ce sera le dernier déploiement de l'unique porte-avions français avant un arrêt technique majeur de 18 mois à compter du début 2017.