Le candidat de l'opposition à la présidentielle au Honduras Salvador Nasralla a reconnu sa défaite. Il a annoncé vendredi qu'il renonçait à disputer la victoire au chef de l'Etat sortant Juan Orlando Hernandez, après les félicitations de Washington à ce dernier. "Avec la décision des États-Unis, je suis hors-jeu", a déclaré à la chaîne HCH le célèbre présentateur de télévision de 64 ans et novice en politique, candidat de l'Alliance de l'opposition contre la dictature (gauche) aux élections du 26 novembre qui ont été entachées d'accusations de "fraude".
Des morts dans des manifestations de contestation. Le Tribunal électoral suprême (TSE) a validé dimanche la victoire de Juan Orlando Hernandez avec 42,95% des voix contre 41,42% pour Salvador Nasralla. Avant la déclaration de Salvador Nasralla, l'opposition avait minimisé la portée de la reconnaissance américaine, appelant à la poursuite de la contestation. Depuis le scrutin, le pays est secoué par des manifestations réprimées par les forces de sécurité.
Au moins douze personnes sont mortes lors des affrontements, selon des organisations internationales. Le secrétaire général de l'Organisation des Etats américains (OEA) Luis Almagro s'était prononcé pour un nouveau scrutin présidentiel et la mission d'observation de l'Union européenne avait appelé le TSE à la prudence avant de déclarer un vainqueur.