Hubert Védrine relativise tout déclin de la France sur la scène internationale, alors que s’ouvre mardi l’Assemblée générale de l’ONU. "Nous sommes encore une puissance, alors que trois quarts des pays de l’ONU n’ont aucun contrôle sur rien. La France est un pays qui compte encore beaucoup, plus que ce que croient les Français", a assuré l’ancien ministre des Affaires étrangères, interrogé lundi soir par Sonia Mabrouk sur Europe 1.
Hubert Védrine a ensuite souligné que la France ne pouvait rien faire seul sur la scène internationale, malgré "l’énergie" d’Emmanuel Macron. "On ne peut pas faire des miracles et imposer nos solutions. Même Donald Trump, ou la Chine, n’y arrivent pas. Nous avons des intérêts à défendre et le président le fait avec beaucoup d’énergie et de vaillance", a estimé l’auteur de Comptes à rebours, son dernier livre.
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"Il y a un retour de la France, mais dans un contexte extraordinairement difficile". L’ancien ministre des Affaires étrangères a également souligné la perte d’influence des Occidentaux, en particulier des Européens, dans le monde. "Les Occidentaux n’ont plus la maîtrise complète des histoires du monde. Les Américains, les Européens dont la France doivent faire preuve d’ingéniosité et de dynamisme. Il y a un retour de la France, mais dans un contexte extraordinairement difficile", a analysé Hubert Védrine.
"Une série de thèmes ont été relancés (par Emmanuel Macron), comme le multilatéralisme. Il faut maintenir cette idée, mais derrière cela, que peut-on faire derrière Trump, comme sur le climat, ou contre lui, comme l’Iran , où c’est plus compliqué (les États-Unis se sont retirés de l'accord sur le nucléaire en mai dernier) ?", s'est-il interrogé. Emmanuel Macron doit s'entretenir avec le président américain à New York, pour évoquer notamment le climat, le conflit syrien ou encore la guerre commerciale déclenchée par Washington.