Neuf soldats maliens ont été tués mardi et quatre blessés dans une attaque "menée par des terroristes" dans la région de Ségou, dans le centre du Mali, a indiqué une source militaire malienne.
La base de Nampala plusieurs fois visée. "Une mission de ravitaillement des forces armées nationales est tombée dans une embuscade entre Dogofri et Nampala. Le bilan provisoire est de neuf morts et cinq blessés", a affirmé le ministre du Commerce et porte-parole du gouvernement, Abdel Karim Konaté, dans un communiqué diffusé mardi soir.
Nampala, proche de la frontière mauritanienne, est une ville-garnison proche de la frontière mauritanienne, qui a été visée par plusieurs attaques djihadistes meurtrières. Certains assauts ont été revendiqués par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), comme en janvier 2015, lorsque plus de dix soldats avaient péri sous le feu des combattants djihadistes.
Une embuscade. Jointe depuis Bamako, une source de sécurité a également confirmé l'attaque de mardi dans la même zone, évoquant huit morts et des blessés parmi les soldats maliens, en précisant que l'assaut a été précédé d'une embuscade.
"Un véhicule de tête de l'armée malienne a sauté sur une mine et les terroristes ont immédiatement ensuite ouvert le feu. Il y a huit morts et des blessés", a affirmé la source de sécurité.
Des zones entières échappent toujours au contrôle des autorités. Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes djihadistes liés à Al-Qaïda, à la faveur d'une rébellion touareg qu'ils avaient fini par évincer.
Les djihadistes ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France. Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes, françaises et de l'ONU, régulièrement visées par des attaques.
De plus en plus d'attaques dans le sud du pays. Longtemps concentrées dans le Nord, les attaques de djihadistes se sont étendues à partir de 2015 vers le centre, puis le sud du Mali.