Le président turc Recep Tayyip Erdogan a appelé lundi à des sanctions internationales contre Israël pour le contraindre d'arrêter de "massacrer" les Palestiniens, lors d'un entretien téléphonique avec le pape François selon la présidence turque.
"A moins que la communauté internationale punisse Israël, qui commet un crime contre l'humanité, avec des sanctions, les Palestiniens continueront à être massacrés", a dit Recep Tayyip Erdogan au souverain pontife, selon le compte-rendu de l'entretien téléphonique publié par la présidence turque.
Ardent défenseur de la cause palestinienne, Erdogan multiplie depuis plusieurs jours les entretiens avec des dirigeants et dignitaires étrangers pour tenter de faire cesser la vaste offensive israélienne contre la bande de Gaza. Depuis le 10 mai, 197 Palestiniens ont été tués, dont au moins 58 enfants, et plus de 1.200 blessés. Côté israélien, dix personnes ont été tuées, dont un enfant, et 294 blessées après des tirs de roquettes depuis Gaza.
"Menace" pour la "sécurité régionale"
Recep Tayyip Erdogan Erdogan a affirmé au pape que "l'occupant israélien, qui bloque l'accès à la mosquée al-Aqsa et à l'église du Saint-Sépulcre (à Jérusalem-Est), restreint la liberté de culte et tue des civils innocents sur les terres palestiniennes", selon la même source. "Cette barbarie menace également la sécurité régionale", a-t-il ajouté.
Il a en outre appelé la communauté internationale à "donner à Israël la leçon dissuasive qu'il mérite et de prendre des mesures concrètes dans ce sens". Le pape François a mis en garde dimanche contre la "spirale de la mort et de destruction" dans les affrontements au Proche-Orient, jugeant "terrible et inacceptable" la perte de vies innocentes dans ce conflit.