La trêve n'aura finalement pas été reconduite. Ce vendredi matin, les combats ont repris dans la bande de Gaza, a annoncé l'armée israélienne. Un retour à l'affrontement alors que des dizaines d'otages sont encore retenus par le Hamas. Les familles de ceux qui sont toujours aux mains des terroristes se mobilisent et amplifient même leur campagne pour obtenir leur libération, et demandent au gouvernement d’en faire la priorité absolue. Mais la question divise la société israélienne.
Nathan tient à bout de bras un grand portrait de son oncle, Keith, toujours retenu en otage à Gaza. "Évidemment que l’on veut que tout le monde rentre à la maison. Je vais vous dire : il faut qu’ils reviennent ! Tous ! Quel qu'en soit le prix”, juge le jeune homme au micro d'Europe 1.
Des idées clivantes
Qu'importe le prix, y compris mettre sur la table la possibilité d'échanger les otages contre l'ensemble des prisonniers palestiniens présents dans les prisons de l'État hébreu. "Je vois ça comme une solution, parce que, pour l’instant, ça prend trop de temps. Et plus vite ils nous reviennent, mieux ce sera", s'alarme-t-il.
Mais cette idée est particulièrement clivante en ce moment dans le pays. Pour Jonathan, c’est simple : ce serait une énorme erreur. "C'est tout simplement un risque bien plus grand pour Israël de libérer autant de personnes qui ont été reconnues coupables du meurtre d'Israéliens et qui sont susceptibles de récidiver", explique-t-il.
"Il faut en finir avec le Hamas"
Il faut bien que la guerre reprenne aussi un jour, glisse Itzhak, qui n’oublie pas l’objectif principal du conflit : "Une guerre, on ne l'arrête pas au milieu. Et si, on arrête la guerre au milieu, ça veut dire qu'au prochain tour, ce ne sera pas 1.400 morts, mais peut-être 14.000. Donc là, il n'y a vraiment pas le choix. Il faut en finir avec le Hamas jusqu'au bout", insiste l'Israélien.
Éradiquer le Hamas, une promesse répétée quotidiennement par le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou.