100.000 réfugiés ukrainiens ont été accueillis en France depuis le début de l'invasion russe, selon le dernier décompte de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii). Ce sont principalement des femmes et des enfants, qui retourneront demain dans les écoles françaises. Dans l'académie d'Amiens, qui regroupe les départements de l'Aisne, l'Oise et la Somme, environ 300 Ukrainiens étaient scolarisés fin juillet, selon les chiffres de l'académie, sur 350.000 élèves. Parmi eux, Oleh et sa petite sœur Khrystyna retourneront demain dans l'institut privé Saint-Dominique de Mortefontaine, qui les avait accueillis lors de leur arrivée au printemps dernier.
"Je veux aller à l'école !"
Les valises de vacances ne sont pas encore défaites dans la grande maison où sont hébergés Bohdana et ses deux enfants. Khrystyna, 10 ans, révise avec sa mère des mots de français inscrits dans son cahier de l'année dernière. "Le perroquet, le hamster...", liste la petite fille, "je veux aller à l'école !"
Son grand frère, Oleg entre en 5ème. Au programme : les poèmes de Jean de La Fontaine pour apprendre le français, des leçons de mathématiques, d'anglais et du sport, son activité préférée. "J'ai commencé le basketball ici... Je suis prêt, j'ai envie de voir mes amis !"
"Je ne savais pas que c'était possible d'être si accueillant"
"On ne connait pas d'Ukrainiens ici", poursuit sa mère. "Ils ont besoin des enfants, des autres enfants. Ils sont intégrés dans la classe", explique-t-elle. "Moi, j'étais très surprise, je ne savais pas que c'était possible, d'être si accueillant ! Bien sûr, ils pensent tout le temps à retourner en Ukraine. Mais grâce à ces élèves et à ces professeurs, ils sont bien. C'est un grand travail que font ces professeurs. Je les remercie."
Les frais de scolarité, le transport en bus et la cantine sont offerts aux deux enfants de Bohdana. Habitués des petits uniformes ukrainiens, il ne leur reste qu'à choisir, pour la première fois, la tenue qu'ils mettront demain pour leur rentrée.