Ce mardi, Emmanuel Macron a reçu en visite d'Etat à Paris le président kazakh Kassym-Jomart Tokaïev. Alors que l'immigration est un des principaux dossiers du gouvernement français, la France et le Kazakhstan ont signé un accord "sur la réadmission" par le pays d'Asie centrale de ses ressortissants expulsés de France.
Vers un accord migratoire avec le Kazakhstan ? Ce mardi, le président kazakh Kassym-Jomart Tokaïev a rencontré Emmanuel Macron lors d'une visite d'Etat à Paris. Lors de cette entrevue, les deux chefs d'Etat ont échangé sur le nucléaire civil, mais pas que. Ce vaste pays d'Asie centrale va pouvoir servir de "hub" à une partie des immigrés priés de repartir de France. Mais concrètement, en quoi consiste cet accord ?
Renvoyer les Afghans sous OQTF au Kazakhstan ?
Il est censé permettre la réadmission de Kazakhstanais dans leur pays, mais pas seulement. Ce document ouvre également la voie à l'expulsion de ressortissants de pays tiers, ou apatrides, vers la capitale Astana, dans la mesure où ils ont un titre de séjour kazalhstanais ou s'ils ont transité par le Kazakhstan. Alors, cet accord ne le dit pas explicitement, mais l'un de ses objectifs est notamment de renvoyer les Afghans sous OQTF vers ce pays. Une forme de sous-traitance dans la mesure où la France n'expulse par vers Kaboul, tenue par les talibans.
Bruno Retailleau négocie également d'autres accords semblables avec l'Irak et l'Egypte . En attendant, un conseiller de l'exécutif se félicite de cette avancée. Il s'agit "du premier accord de ce type entre la France et un pays d'Asie centrale". Mais tout cela n'est pas sans contrepartie. Fidèle à la ligne du "en même temps", Emmanuel Macron s'est engagé à soutenir les négociations entre Astana et l'Union européenne pour faciliter la délivrance de visas pour les ressortissants kazakhstanais.