Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait regretté lundi "un incident tragique", après la frappe sur un camp de déplacés dimanche soir à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, qui a coûté la vie à au moins 45 Palestiniens, selon un dernier bilan. Malgré la vague d'indignation internationale, l'armée israélienne poursuit son offensive jeudi et tient, dans le même temps, à rejeter en partie la responsabilité de l'incendie meurtrier qui a fait suite à cette frappe.
"Nos munitions à elles seules n'ont pas pu provoquer un incendie de cette ampleur"
Des premiers éléments d'enquête ont été présentés par le porte-parole de Tsahal, Daniel Hagari. "Nos munitions à elles seules n'ont pas pu provoquer un incendie de cette ampleur", s'est-il défendu en anglais dans le texte. Photos aériennes à l'appui, l'armée de l'État hébreu évoque la présence probable d'un dépôt d'armes du Hamas à proximité, dont l'explosion aurait pu déclencher l'incendie.
Par ailleurs, elle affirme pour sa part avoir eu recours à des munitions censées causer des dégâts limités. "Nous parlons de munitions chargées de 17 kilos de matériel explosif. Ce sont les plus petites munitions que nos avions peuvent utiliser", a-t-il expliqué. Il s'agit précisément de bombes GBU-39 de fabrication américaine, confirment des enquêtes du New York Times et de CNN qui ont analysé des images des débris.
Une zone humanitaire qui s'est étendue vers le sud
Pour justifier sa frappe, Tsahal a également affirmé qu'elle a été menée à distance de la zone humanitaire d'Al-Mawasi. Pourtant, au début du mois de mai, son porte-parole arabophone avait annoncé l'extension de cette zone humanitaire vers le sud. Le camp de Barkasat se trouvait donc juste à la lisière d'une zone censée être sécurisée. L'enquête doit encore se poursuivre.