Une enquête menée après l'incendie de la tour Grenfell à Londres a appelé lundi à revoir la réglementation en matière de construction, et averti qu'à force de rogner sur les dépenses, on met en danger des habitants. Ce rapport intermédiaire - le rapport final sera publié l'an prochain - ne désigne pas de responsables dans ce drame qui a coûté la vie à 71 personnes il y a six mois, mais établit que les règles en matière de sécurité incendie dans les tours rendent trop facile de "lésiner sur les dépenses".
L'auteure du rapport "choquée". "Cette façon de faire, en cherchant à faire le plus d'économies possibles, en reportant la responsabilité des problèmes et des défauts sur d'autres, doit s'arrêter", a prévenu l'auteure de ce rapport, Judith Hackitt. Elle a dit avoir été "choquée" par certaines choses découvertes lors de son enquête, a-t-elle expliqué, affirmant : "Le système actuel de réglementation en matière de sécurité incendie pour les immeubles de grande hauteur et les complexes immobiliers n'est pas adapté". Une enquête publique est en cours pour faire la lumière sur les causes de l'incendie, afin de déterminer notamment si la rénovation de l'immeuble, en particulier le revêtement extérieur qui a été posé, a pu alimenter l'incendie.
Le feu était parti d'un réfrigérateur défectueux. Dans la nuit du 13 au 14 juin, le feu était parti d'un réfrigérateur défectueux au 4e étage, avant de s'étendre à la tour de 24 étages. L'autorité locale, le conseil de Kensington et Chelsea, responsable de la tour, avait été très critiquée pour ne pas avoir écouté des avertissements au sujet des risques en cas d'incendie dans la tour. À la suite de la tragédie, des centaines de bâtiments semblables à la tour Grenfell, au Royaume-Uni, avaient été soumis à des contrôles de sécurité. Une enquête policière est également menée sur cet incendie.