Après avoir survolé mercredi des zones brûlées en Attique, dans l'un des poumons verts de la région, près d'Athènes, le Premier ministre grec Alexis Tsipras en est certain : "le pire a été évité" sur le front des incendies. Les pompiers grecs ont stoppé mercredi la progression de trois feux ravageant forêts, maquis et étendues agricoles depuis dimanche. "L'image est meilleure ce matin", après une nuit d'efforts acharnés pour arrêter la progression des flammes sur les trois grands fronts, sur la côte balnéaire de l'Attique, la région d'Athènes, près d'Amaliada dans l'ouest du Péloponnèse, et sur l'île de Zante, en mer Ionienne, a affirmé à l'AFP une porte-parole des pompiers.
"Plus de front actif". "Il n'y a plus de front actif" ni dans la région d'Athènes, ni dans le Péloponnèse, tandis qu'à Zante, le feu n'avance plus que dans une gorge difficile d'accès, et dans l'immédiat, aucune zone habitée n'est menacée, a-t-elle ajouté. Les vents devant toutefois s'intensifier au fil de la journée avec des pointes jusqu'à 50km/h sur les zones touchées, "la situation reste très instable", et d'importantes forces sont toujours mobilisées, dont plus de 400 pompiers et soldats assistés de cinq avions et six hélicoptères dans la région d'Athènes, a-t-elle ajouté.
Des renforts placés "en attente". Dans la foulée, la Protection civile a annoncé avoir annulé une mission de renforts de 60 pompiers chypriotes, organisée la veille après que la Grèce eut demandé des renforts aériens à ses partenaires européens. La demande "reste en attente" en fonction de l'évolution de la situation, a précisé la porte-parole.
Bilan dix fois plus élevé en 2009. Dans le détail, Alexis Tsipras a estimé à environ 1.500 hectares les étendues brûlées sur ce site, où au moins cinq habitations sont aussi parties en fumée selon les autorités locales. Il a également avancé que le bilan avait été dix fois plus élevé lors d'un grand incendie dans la même zone en 2009, en réponse à des critiques de l'opposition sur la réaction gouvernementale.