Incidents au Stade de France : les Britanniques vent debout contre la version des autorités françaises

  • Copié
Anais Cordoba, édité par Thibault Nadal

Quarante-huit heures après les incidents qui ont émaillé la finale de la Ligue des Champions entre le Real Madrid et Liverpool, les Britanniques sont remontés contre la version des autorités françaises, qui accusent depuis deux jours les supporters des Reds d'être venus sans ou avec des faux billets.

Depuis deux jours, la France, à travers ses ministres, tient le même discours sur les incidents qui ont émaillé la finale de la Ligue des Champions : ils mettent en cause les faux billets des supporteurs de Liverpool. Mais en Angleterre, c'est un tout autre son de cloche. Les témoignages se multiplient Outre-Manche pour dénoncer la mauvaise gestion autour du stade et l'attitude des forces de l'ordre. Le gouvernement britannique demande l'ouverture d'une enquête officielle sur les incidents. 

"Traiter les supporteurs comme des animaux, c'est impardonnable"

Downing Street a exprimé sa "profonde déception" sur la manière dont les fans anglais ont été traités. "Les images vues au Stade de France sont inquiétantes et navrantes", a déclaré un porte-parole. C'est aussi l'avis d'Andy Born, député de Liverpool, qui était présent à Paris samedi soir et qui, le premier, a demandé l'ouverture d'une enquête officielle sur ces incidents. "Les policiers s'y sont très mal pris, les organisateurs aussi. Il y avait de gros problèmes sur place. Certaines portes étaient bloquées. C'était épouvantable, il n'y a pas d'autre mot. L'atmosphère était très hostile. Traiter les supporteurs comme des animaux, c'est impardonnable", a-t-il 

 

Les Britanniques vents debout contre la version des autorités françaises

Surtout en Angleterre, la version des autorités françaises est contestée. La déclaration de Gérald Darmanin aujourd'hui n'y change rien, comme en témoigne ce journaliste du Liverpool Echo. "Accuser les fans d'être en retard pour rejeter la faute sur des fans qui avaient de faux billets, c'est n'importe quoi. Moi j'étais sur place dès 18h et je n'ai rien observé de tel. Il n'y avait aucun signe de désordre à venir", a-t-il déclaré à la télévision anglaise

 

Une version que confirment également des policiers anglais présents samedi soir en tant qu'observateur.