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L'attaque de la base aérienne en Inde a pris fin samedi peu avant 13 heures avec la mort de cinq assaillants et de deux gardes
Un groupe d'islamistes présumés a attaqué tôt samedi une base aérienne de l'armée indienne près de la frontière pakistanaise, où la fusillade se poursuivait depuis plus de six heures, malgré la mort d'au moins deux assaillants.
Deux des assaillants tués. Au moins cinq hommes armés, suspectés d'appartenir au groupe islamiste Jaish-e-Mohammed basé au Pakistan et vêtus d'uniformes de l'armée indienne, ont infiltré la base aérienne de Pathankot, dans l'Etat du Pendjab (nord-ouest de l'Inde), vers 03H30 (22H00 GMT), selon des responsables sécuritaires. Il s'agit de l'attaque la plus grave en Inde depuis plusieurs années. Un responsable sécuritaire de haut rang ayant requis l'anonymat, qui se trouve sur place, a indiqué que les militaires avaient pour l'instant réussi à empêcher les assaillants de faire des dégâts importants dans la base, qui abrite plusieurs avions de combat.
Etat d'alerte depuis vendredi. Le Jaish-e-Mohammed, interdit au Pakistan, combat l'Etat indien dans la région himalayenne du Cachemire, disputée par l'Inde et le Pakistan, où un conflit séparatiste a fait quelque 100.000 morts. Les autorités avaient déjà déclenché l'état d'alerte dans le Pendjab vendredi, après le vol d'une voiture conduite par un haut responsable policier par cinq hommes armés en treillis militaire. Le véhicule a été ensuite retrouvé abandonné sur la grande route Pathankot-Jammu, un important axe reliant le Cachemire aux plaines d'Inde.
Depuis leur indépendance du Royaume-Uni en 1947, l'Inde et le Pakistan ont déclenché trois guerres pour le Cachemire, dont chaque pays occupe une partie et dont les deux veulent le contrôle total.