La commission nationale des droits de l'Homme (CNDH) affirme qu'au moins 16 femmes ont été "victimes de viols, d'agressions physiques ou sexuelles", dans son rapport sur une opération des forces de sécurité menée contre plusieurs villages du district de Bijapur en octobre 2015 et rendu public samedi.
Une adolescente de 14 ans et une femme enceinte. "A priori, les droits des victimes ont été largement violés par le personnel de sécurité du gouvernement de Chhattisgarh", écrit la commission gouvernementale dans un communiqué, affirmant avoir encore à recueillir les témoignages de 20 autres victimes affirmant avoir subi des agressions sexuelles lors de cette opération.
Les médias locaux avaient fait état à l'époque d'au moins 40 femmes violées ou victimes d'agressions sexuelles dans cinq villages par des policiers qui avaient détruit et pillé des maisons. Parmi elles, 11 femmes avaient été victimes de viols en réunion, dont une adolescente de 14 ans et une femme enceinte, selon ces médias.
La police aurait couvert les coupables. Pour Kishore Narayan, qui défend 14 victimes présumées, la police a délibérément couvert les coupables: "Les victimes ont donné les noms des policiers impliqués dans cette barbarie mais rien n'a été fait. Ils ont mené un simulacre d'enquête et tentent de brouiller les pistes", a affirmé l'avocat dimanche, précisant que les victimes avaient réclamé une enquête indépendante.
Depuis un demi-siècle, la guérilla maoïste, repliée dans un "corridor rouge" de forêts du centre de l'Inde riche en ressources naturelles, dit combattre le pouvoir central pour obtenir des emplois, des terrains et le renforcement des droits des minorités tribales pauvres. Au moins 7.000 personnes ont perdu la vie dans ce conflit entre 2005 et 2016, selon le site spécialisé South Asia Terrorism Portal.