Narendra Modi a prêté serment jeudi pour un deuxième mandat de Premier ministre à la tête de l'Inde, après son triomphe électoral qui a consolidé l'emprise des nationalistes hindous sur la démocratie la plus peuplée du globe. "Moi, Narendra Damodardas Modi, je jure au nom de Dieu fidélité et allégeance à la Constitution de l'Inde telle qu'elle a été établie par la loi, que je maintiendrai la souveraineté et l'intégrité de l'Inde", a-t-il déclaré en hindi devant 8.000 personnes lors d'une cérémonie protocolaire devant le palais présidentiel à New Delhi.
Congratulations to all those who took oath today. This team is a blend of youthful energy and administrative experience. It has people who have excelled as Parliamentarians and those who have had distinguished professional careers.
— Narendra Modi (@narendramodi) 30 mai 2019
Together, we will work for India’s progress. pic.twitter.com/NKQh61eYCh
Le chef de gouvernement et son parti, le Bharatiya Janata Party (BJP), ont remporté une large majorité parlementaire au terme de gigantesques élections législatives réalisées sur six semaines. Les nationalistes hindous ont réalisé le meilleur score de leur histoire et pulvérisé leur principal concurrent, l'historique parti du Congrès. Une cinquantaine de responsables du BJP et de ses alliés prêtaient serment comme ministres et secrétaires d'État à la suite de Narendra Modi, dont la législature court jusqu'en 2024. Les autorités n'ont pas encore annoncé la répartition des portefeuilles ministériels.
Un discours sécuritaire et nationaliste
New Delhi avait invité les dirigeants et représentants du BIMSTEC, organisation régionale du golfe du Bengale regroupant sept pays d'Asie du Sud et du Sud-Est (Inde, Bangladesh, Népal, Bhoutan, Sri Lanka, Birmanie, Thaïlande), à assister à la prestation de serment. Les leaders du Congrès, Sonia et Rahul Gandhi, figuraient également dans l'assemblée. Narendra Modi, 68 ans, avait fait des élections législatives un quasi-référendum sur sa personne.
Ce charismatique fils d'un vendeur de thé du Gujarat, dans l'Ouest, a fait campagne sur un discours sécuritaire anxiogène et nationaliste, s'érigeant en protecteur du pays, lui permettant de passer sous silence son bilan économique mitigé. Des stars de Bollywood aux modestes vendeurs de rue, des agriculteurs de la plaine du Gange aux magnats milliardaires, 67% des 900 millions d'électeurs indiens ont voté en avril-mai pour ces 17ème législatives depuis l'indépendance.