Les rues de New Delhi en Inde étaient interdites vendredi à plus d'un million de véhicules privés, au premier jour de l'expérimentation osée de la circulation alternée dans la capitale la plus polluée au monde. Cette mesure radicale, qui avait été annoncée début décembre, pourrait cependant tarder à porter ses fruits, dans l'hypothèse où elle est respectée. D'autant que l'automobile n'est pas la seule responsable du smog qui étouffe New Delhi.
Niveau de pollution "dangereux" vendredi. L'indice de la qualité de l'air dans la capitale indienne publié par l'ambassade des Etats-Unis affichait encore vendredi la valeur inquiétante de "429", soit un niveau qualifié de "dangereux" qui implique que les enfants et les personnes à risque doivent rester chez eux.
Jusqu'au 15 janvier sauf les dimanches. Des centaines de policiers et volontaires étaient déployés pour contrôler la mise en oeuvre de cette expérimentation, dans une ville où le code de la route, en temps normal, est allègrement contourné. Jusqu'au 15 janvier, les véhicules privés dotés de plaques d'immatriculation impaires rouleront les jour impairs et les autres les jours pairs. Les restrictions courent de 8 heures à 20 heures, mais pas le dimanche. Et elle ne concerne pas les VIP, les femmes seules et les deux-roues qui contribuent pourtant beaucoup au brouillard ambiant.
Plus de cyclistes que d'habitude. Sur l'une des principales avenues de la capitale, la plupart des véhicules étaient effectivement dotés vendredi de plaques impaires. De nombreux cyclistes circulaient avec leurs gilets fluorescents et leurs masques de protection. "La circulation est clairement moins intense aujourd'hui", confirme Mohammad Shahid, un volontaire de 58 ans posté à l'un des carrefours les plus denses de Delhi.