François Hollande sait qu'il n'a pas le droit de rentrer les mains vides. Les négociateurs français espéraient que cette visite débloque la situation sur la vente de 36 avions Rafale à l'Inde. Mais le président de la République a douché leurs espoirs dès son arrivée à Chandigarh, dans le nord du pays, dimanche.
Un accord intergouvernemental, en attendant mieux. D'emblée, sur le tarmac d'une base militaire vieillotte, François Hollande déclare que "le contrat lui-même ne peut venir qu'après un accord intergouvernemental. Cet accord intergouvernemental, c'est la volonté de nos amis indiens qui permettra l'accord commercial. Donc l'accord intergouvernemental va être discuté ici, lors de ce voyage", a-t-il précisé. Cet accord, un document de 150 pages, sera sans doute signé lundi matin. Il est censé permettre l'aboutissement des négociations commerciales entre Dassault et l'armée de l'air indienne.
Encore loin d'un accord. Ce qui bloque, c'est le prix : 180 millions d'euros par appareil. Trop cher selon les Indiens. Le chef de l'Etat insiste alors sur l'accord entre les gouvernements. Le reste n'est plus de son ressort. Une chose est sûre, contrairement à ce qui avait été annoncé en avril dernier, les Rafale sont encore loin d'être vendus. Un conseiller du président conclut : "on a déjà vu avec le Brésil qu'un pays peut finalement renoncer à acheter nos avions, faute d'avoir trouvé un deal acceptable."