La police recherchait mardi un homme ayant mutilé sexuellement et tué une étudiante dans le sud de l'Inde, un meurtre qui fait écho au destin similaire d'une jeune femme en 2012 à Delhi à l'origine de manifestations d'ampleur.
Issue d'une basse caste. L'étudiante en droit de 30 ans, provenant d'une basse caste, a été agressée jeudi chez elle dans l'Etat du Kerala, son corps ayant été découvert dans une mare de sang par sa mère. "Le suspect l'a attaquée et tuée et s'est enfui rapidement", a dit un haut responsable policier Mahipal Yadav à propos de cette affaire révélée mardi par la presse indienne. "Ses intestins semblent avoir été extraits après l'introduction brutale d'un objet étranger", a ajouté Mahipal Yadav. La victime a en outre été probablement violée, mais cela doit être confirmé par l'autopsie.
Pas de signe d'effraction. La police pense que la victime, originaire de Perumbavoor, à 220 kilomètres au nord de la capitale de l'Etat Thiruvananthapuram, connaissait son agresseur car aucun signe d'effraction de son logement n'a été relevé, a précisé le policier.
Vague de protestation en 2012. Les médias indiens comparaient ce meurtre mardi au viol en réunion avec une barre en fer subi par une étudiante à New Delhi en décembre 2012. Elle était décédée de ses blessures quelques jours après dans un hôpital de Singapour. L'horreur ressentie par une large partie de la population indienne à la suite de ce crime avait déclenché une vague de protestations pour dénoncer les violences sexuelles faites aux femmes. La loi sur le viol a été depuis durcie, mais l'Inde connaît toujours un haut niveau de violences sexuelles.