Indonésie: un couple gay arrêté pour une photo intime sur Facebook

La communauté LGBT subit ces derniers mois une détérioration de ses droits en Indonésie Image d'illustration. © STR / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à

La communauté LGBT subit ces derniers mois une détérioration de ses droits en Indonésie après une série d'attaques verbales, de ministres et de religieux partisans de la ligne dure.

Un couple d'homosexuels en Indonésie a été interpellé après des récriminations concernant une photo publiée sur Facebook sur laquelle les deux hommes torse nu s'embrassent, a indiqué vendredi la police de ce pays musulman où les attaques anti-gay se multiplient.

Dénoncés par les internautes. Les deux hommes, un étudiant de 22 ans et un employé de bureau de 24 ans, ont été appréhendés mardi à Manado, grande ville sur l'île des Célèbes (centre), après que des internautes se sont plaints de cette photo publiée le 9 octobre, a précisé la police. "Le couple a reconnu que c'était bien eux sur la photo, et qu'ils avaient publié la photo pour prouver leur amour", a déclaré un porte-parole de la police, Marzuki, qui n'a qu'un patronyme comme nombre d'Indonésiens.

Facebook a dépublié la photo. A la demande du ministère de l'Information et des Communications qui a contacté Facebook pour se plaindre de cette image jugée inappropriée, la photo a été retirée du réseau social, ont rapporté des médias locaux. Relâchés à l'issue de leur audition, les deux homosexuels pourraient être inculpés d'infraction à la législation sur la pornographie et aux publications sur les réseaux sociaux faisant l'objet de sévères restrictions.

Une offre d'emploi interdite aux LGBT. Cette affaire intervient après que le ministère de la Jeunesse et des Sports a interdit cette semaine aux membres de la communauté lesbienne, gay, bisexuelle et transgenre (LGBT) de poser leur candidature à un poste d'ambassadeur de la jeunesse. L'annonce en ligne précisait que les candidats à ce poste faisant appel à la créativité ne devraient "pas être impliqués dans des activités sexuelles désinvoltes ou des actes déviants", ajoutant que cela devait être prouvé par un certificat médical.

A la suite du tollé provoqué par ces critères, l'offre a été révisée et la partie mentionnant la communauté LGBT retirée.