Les secouristes étaient à pied d'oeuvre dimanche pour tenter de distribuer une aide à un demi-million de Sri-Lankais déplacés par les pires inondations sur l'île en 10 ans, qui ont fait au moins 169 morts.
L'urgence, empêcher la propagation de maladies. Une accalmie dans les précipitations a permis une baisse du niveau des eaux dans certaines zones, ouvrant un créneau pour l'acheminement par les autorités d'une aide capitale pour des sinistrés qui ont parfois tout perdu. De nombreux villages étaient cependant toujours sous les eaux dimanche, selon des responsables. Des équipes médicales ont été envoyées dans les zones les plus touchées pour tenter d'empêcher l'apparition de maladies comme le choléra.
Au moins 169 victimes. "Nous avons l'expertise pour faire face à ce type de situation", a déclaré le ministre sri-lankais de la Santé Rajitha Senaratne. Les fortes pluies de vendredi ont été à l'origine des pires glissements de terrain et inondations sur l'île en 14 ans dans le Sud et l'Ouest de l'île. Au moins 169 personnes ont péri et 102 personnes sont toujours portées disparues lundi matin et 88 autres restent hospitalisées, a par ailleurs indiqué le Disaster Management Centre (DMC). Rajitha Senaratne a indiqué que la plupart des victimes avaient péri dans des glissements de terrain. Un demi-million de personnes ont été selon lui déplacées.
Importante mobilisation de l'armée. L'ONG Save The Children a estimé qu'un dixième de ces réfugiés étaient des enfants de moins de cinq ans. L'armée a mobilisé des hélicoptères, des bateaux et des véhicules amphibie pour porter assistance aux sinistrés et distribuer de la nourriture et des produits de première nécessité. Le Sri Lanka a également appelé à l'aide internationale. L'Inde a notamment dépêché un navire militaire comptant entre autres une équipe médicale. Un deuxième était attendu dimanche et un troisième lundi.
Pires inondations en 14 ans. Les Nations unies ont annoncé qu'elles enverraient des conteneurs d'eau et des tablettes de purification de l'eau. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) doit fournir des médicaments dans les zones sinistrées. Le Pakistan est en discussion avec Colombo sur la meilleure façon de contribuer. Il s'agit des pires inondations au Sri Lanka depuis mai 2003, quand 250 personnes avaient été tuées et 10.000 maisons détruites par des pluies de mousson particulièrement fortes.