Cinq jours après les intempéries à l'origine de la pire catastrophe naturelle de l'histoire récente espagnole, dans la banlieue de Valence, la colère des habitants monte d'un cran. Pour eux, les autorités ont donné l'alerte trop tard, alors que l'agence météo espagnole avait bien prévenu d'un danger.
Après le chaos et le deuil, la colère. Les inondations en Espagne ont fait 213 morts, selon le dernier bilan provisoire des autorités, alors que le roi Felipe VI et le Premier ministre Pedro Sanchez se rendent sur place , dans le sud du pays. Mais cinq jours après les intempéries à l'origine de la pire catastrophe naturelle de l'histoire récente du pays, selon le gouvernement, dans la banlieue de Valence, à Sedavi, la colère des habitants monte d'un cran.
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"Même Dieu n'est pas apparu ici"
Et pour cause, si l'agence météo espagnole avait bien prévenu d'un danger, les habitants n'ont reçu un message d'alerte sur leur téléphone qu'à 20h mardi soir, leur demandant de ne pas sortir de chez eux. Un message trop tardif puisqu'une partie de la banlieue sud de Valence était déjà touchée par les inondations. "Ils ont mis du temps à donner l'alerte, et oui, je suis très en colère", confirme Oscar, un habitant, au micro d'Europe 1.
"On s'entraide entre voisins, on commence à recevoir de l'aide, mais même Dieu n'est pas apparu ici. Je comprends qu'il y ait des gens qui pourraient avoir plus besoin que nous, mais ici, nous essayons de nous entraider et de faire en sorte que nous puissions retrouver un peu de normalité."
Du côté des autorités, en réaction à cette situation qui tarde à s'améliorer, notamment d'un point de vue sanitaire, le Premier ministre Pedro Sanchez a décidé samedi l'envoi de 10.000 soldats et policiers supplémentaires dans le sud est du pays pour venir en aide à la population.