Un charnier entouré de mines, où se trouveraient les restes de plus de 120 personnes assassinées par l'organisation Etat islamique (EI), aurait été découvert dans le nord de l'Irak. Il s'agit du sixième charnier découvert près de la ville de Sinjar depuis que le groupe jihadiste en a été chassé mi-novembre, a expliqué à l'AFP le responsable de la zone, Mahma Khalil.
"Tentative de génocide". "L'EI avait pris le contrôle de Sinjar en août 2014, menant une série de massacres, d'enlèvements et de viols contre la minorité yazidie, qui constituait la majorité de sa population. L'ONU avait décrit cette attaque comme une "tentative de génocide". De nombreuses mines ont été placées autour du site, qui abrite les restes de 123 personnes selon les témoignages de personnes ayant assisté aux exécutions, a ajouté Mahma Khalil.
La zone truffée de mines. Les mines sont fréquemment utilisées par le groupe terroriste, qui a pris le contrôle de larges pans du territoire irakien l'année dernière. Elles constituent une menace majeure même après le départ des jihadistes, empêchant les déplacés de retourner chez eux. Le charnier, situé à environ 10 km à l'ouest de Sinjar, n'a pas encore été exhumé, a précisé Mahma Khalil.
Un autre charnier découvert dans la zone abriterait les corps de dizaines de femmes que l'EI aurait exécutées, selon un responsable. Les forces kurdes, avec l'appui de la coalition aérienne menée par les Etats-Unis, ont chassé les jihadistes de Sinjar le 13 novembre.