L'engagement militaire américain contre les djihadistes de Daech progresse d'un cran. Les Etats-Unis ont, pour la première fois, fait voler leurs hélicoptères d'attaque Apache contre le groupe Etat islamique en Irak.
Hostilité aux troupes américaines sur le terrain. La première frappe des hélicoptères, qui a eu lieu dimanche dans la vallée du Tigre, a été approuvée par le gouvernement irakien. Le secrétaire américain à la Défense Ashton Carter proposait depuis début décembre au gouvernement irakien d'engager contre l'EI les quelques hélicoptères d'attaque Apache déployés sur place pour assurer la protection des troupes américaines qui forment les militaires irakiens. Mais le gouvernement irakien n'avait jamais donné suite jusqu'à maintenant. Selon les responsables américains, la réticence du gouvernement Abadi s'expliquait par sa volonté de ménager les milices chiites, qui refusent tout retour des troupes américaines dans les combats terrestres en Irak.
La première frappe des Apaches a eu lieu pour soutenir une opération de l'armée irakienne près de al-Qayyarah, à environ 60 kilomètres au sud de la grande ville Mossoul sur le Tigre. Reprendre Mossoul, la deuxième ville irakienne, au groupe Etat islamique est le grand objectif militaire de la coalition contre les jihadistes en Irak. Les forces irakiennes ont lancé fin mars la première phase de l'opération pour reconquérir la ville. Dimanche, elles avançaient vers al-Qayyarah, ravivant une opération qui avançait lentement depuis plusieurs semaines. Selon un porte-parole du Pentagone, la frappe a permis de détruire "un véhicule piégé" de l'EI. Les véhicules bourrés d'explosifs conduits par des kamikazes sont une arme redoutable des jihadistes.