"Ce n'est pas encore clair" si Vian Dakhlil sera autorisée à se rendre au États-Unis ou non. Cette députée irakienne d'origine yézidie a indiqué mardi que le décret anti-immigration de Donald Trump pourrait l'empêcher de se rendre à Washington pour recevoir une récompense pour sa défense des yézidis, minorité persécutée.
Des femmes yézidies esclaves sexuelles de l'État islamique. La députée irakienne doit recevoir un prix décerné par la Fondation Lantos pour les droits de l'Homme et la justice pour son combat en faveur des femmes yézidies enlevées par milliers en 2014 dans le nord de l'Irak par le groupe État islamique, qui en a fait des esclaves sexuelles.
"Cette décision est une surprise". Vian Khalil avait mis sur le devant de la scène internationale les exactions commises par l'EI contre cette communauté kurdophone que les djihadistes considèrent comme hérétique. "La décision (de l'administration américaine) est une surprise", a dit cette député, qui a expliqué que l'ambassade irakienne et la Fondation Lantos travaillaient sur son cas. Des dérogations pourraient cependant être accordées et son statut de députée irakienne pourrait l'aider à contourner les restrictions américaines.
L'Irak parmi sept autres pays. Le nouveau président américain a pris vendredi un décret interdisant aux ressortissants d'Irak, d'Iran, de Syrie, du Yémen, de Libye, de Somalie et du Soudan d'entrer aux Etats-Unis pour 90 jours, le temps de revoir les critères d'octroi de visas, affirmant que ces pays musulmans étaient des viviers de "terroristes radicaux".