Le candidat conservateur battu à la présidentielle de vendredi en Iran, Ebrahim Raissi, a dénoncé des "infractions" durant le scrutin, réclamant un examen du Conseil des gardiens de la Constitution, chargé de superviser les élections.
Des infractions commises "avant et pendant le scrutin". Dans une lettre dimanche à l'ayatollah Ahmad Janati, le chef du Conseil des gardiens de la Constitution, qui doit valider les résultats de la présidentielle, Ebrahim Raissi demande "l'examen de certaines infractions commises avant et pendant le scrutin" présidentiel, a rapporté l'agence Fars. Selon l'agence, des centaines de pages de documents sur "ces infractions" ont été envoyées par Ebrahim Raissi à cette instance. Les candidats peuvent déposer des plaintes pendant trois jours après le scrutin auprès du Conseil des gardiens.
Une "injustice commise contre le droit des gens". "Je ne peux pas me taire face à l'injustice commise contre le droit des gens. Par conséquent, je demande l'examen de ces cas conformément à la loi", écrit Ebrahim Raissi. Vendredi déjà, le camp du candidat conservateur avait dénoncé des "infractions" et déposé 219 plaintes. Selon les résultats annoncés par le ministère de l'Intérieur, le président sortant Hassan Rohani a remporté largement la présidentielle avec 57% des voix contre 38,3% à Ebrahim Raissi. La demande du candidat conservateur ne devrait pas en principe remettre en cause les résultats du scrutin.