Le Parlement iranien a adopté, dimanche, un amendement réduisant les cas d'application de peine de mort dans des affaires de trafic de drogue, selon son site internet. Cet amendement, qui doit encore être approuvé par le conseil des Gardiens de la Constitution, une instance dominée par les conservateurs, pourrait sauver la vie de nombreux condamnés attendant dans les couloirs de la mort. La loi amendée s'appliquerait en effet de manière rétroactive, a précisé le Parlement.
Nouvelle législation. Selon la nouvelle législation, la production ou la distribution d'héroïne, de cocaïne et d'amphétamines sera passible de la peine capitale au-delà de deux kilos, contre 30 grammes jusqu'à présent. Le seuil passera à 50 kilos pour l'opium et la marijuana, contre cinq kilos actuellement.
Exécutions de masse. Actuellement, l'Iran figure parmi les cinq pays qui exécutent le plus de personnes au monde, la majorité d'entre elles par pendaison pour des affaires de trafic de drogue, estime l'ONG Amnesty International. En l'espace de deux jours en 2009, 44 personnes reconnues coupables de trafic de drogue avaient été pendues dans l'une des plus importantes exécutions de masse en Iran.