Les attentats commis mercredi à Téhéran par le groupe État islamique (EI) "ne feront que renforcer la haine" contre Washington et Ryad, a affirmé vendredi le guide suprême d'Iran à l'occasion des funérailles des victimes de ces attaques.
Une haine renforcée. "De tels actes n'auront d'autre résultat que de renforcer la haine à l'encontre du gouvernement des États-Unis et de ses agents dans la région, tel que le [gouvernement] saoudien", a écrit le guide suprême Ali Khamenei dans un message de condoléances aux familles des 17 morts des attentats. Les funérailles ont débuté vendredi matin à Téhéran par une cérémonie au Parlement où a été commise l'une des deux attaques. Après la prière du vendredi, une procession partira de l'université de Téhéran pour se rendre au grand cimetière Behesht-e Zahra, proche du mausolée de l'imam Khomeiny, lieu du second attentat.
Une attaque imputée aux États-Unis et à l'Arabie saoudite. Les attentats, qui ont frappé deux lieux hautement symboliques du pays, ont été commis par cinq hommes armés, dont des kamikazes qui se sont fait exploser. Ils étaient membres de l'EI et avaient déjà agi en Syrie et en Irak avant de revenir frapper en Iran. Les puissants Gardiens de la révolution, l'armée d'élite du régime iranien, ont accusé les États-Unis et l'Arabie saoudite d'être "impliqués" dans ces attentats. Mais selon le ministre des Renseignements, Mahmoud Alavi, il est encore trop tôt "pour juger si l'Arabie saoudite a eu un rôle".