La justice iranienne a indiqué mardi qu'elle n'avait pas engagé de poursuites judiciaires contre une étudiante arrêtée à Téhéran après s'être dévêtue en public début novembre.
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"Etant donné qu'elle a été transférée à l'hôpital et qu'il a été constaté qu'elle était malade, elle a été remise à sa famille, qui s'occupe actuellement d'elle, et aucune procédure judiciaire n'a été engagée à son encontre", a déclaré le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, lors d'une conférence de presse.
Dans des vidéos devenues virales, l'étudiante est vue en train de marcher lentement devant l'université Azad de Téhéran en culotte et soutien-gorge, avant d'être brutalement embarquée en voiture par des hommes en civil. Le ministre iranien des Sciences, de la Recherche et des Technologies, Hossein Simaei, a dénoncé le comportement "immoral" de l'Iranienne, affirmant que celle-ci n'avait pas été exclue de son université. L'ambassade d'Iran en France avait assuré que l'étudiante "souffrait de certains problèmes familiaux et de conditions psychologiques fragiles".
Le 13 novembre, la diplomatie française avait adressé aux autorités iraniennes "des messages d'inquiétude, de préoccupation et de consternation" après l'internement présumé de l'étudiante iranienne. De son côté, l'ONG Amnesty International avait fait état "d'informations alarmantes" sur un transfert de l'étudiante en hôpital psychiatrique et rappelé que "les autorités iraniennes assimilent le rejet du voile obligatoire à un trouble mental nécessitant un traitement".
La loi en Iran impose depuis l'instauration de la République islamique en 1979 un code vestimentaire strict aux femmes, sommées de porter le foulard et des vêtements amples dissimulant leurs formes. La mort en détention de la jeune Mahsa Amini, arrêtée en 2022 pour non-respect du code vestimentaire, avait suscité l'émoi et déclenché un vaste mouvement de protestation dans le pays.