L'actuel président iranien Hassan Rohani s'est inscrit vendredi pour être candidat à l'élection présidentielle du 19 mai avec l'espoir d'obtenir un second mandat de quatre ans, selon la télévision. Hassan Rohani avait été élu en 2013 dès le premier tour avec un peu plus de 50% des suffrages, bénéficiant d'un large soutien des partis modérés et réformateurs. Il peut s'appuyer sur son succès d'avoir conclu l'accord nucléaire avec les grandes puissances, mettant fin à plus de douze ans de crise. Cet accord, entré en vigueur en janvier 2016, a permis la levée d'une partie des sanctions internationales.
Tensions avec Trump. Mais l'arrivée au pouvoir du président américain Donald Trump, qui a critiqué durement l'accord nucléaire et imposé de nouvelles sanctions contre l'Iran, notamment à cause de son programme balistique et la situation des Droits de l'homme, a compliqué la tâche d'Hassan Rohani. En effet, malgré la levée partielle des sanctions internationales, les grandes banques étrangères refusent toujours de travailler avec l'Iran, freinant les investissements étrangers dont le pays a besoin pour relancer son économie.
Baisse de l'inflation, pas du chômage. Si Hassan Rohani peut se targuer d'avoir réussi à ramener l'inflation de plus de 40% à environ 8% aujourd'hui et doublé les exportations pétrolières, il n'a pas réussi à relancer l'économie et à réduire le chômage, qui est passé de 10,5 à environ 12,4% selon les chiffres officiels. Les candidats ont jusqu'à samedi pour s'inscrire pour la présidentielle.
Le religieux Ebrahim Raissi, une figure conservatrice montante au sein du pouvoir, s'est également inscrit vendredi pour la présidentielle. Il pointe notamment du doigt le bilan concernant le chômage de l'actuel président. Le Conseil des gardiens de la constitution, instance contrôlée par les religieux conservateurs, aura ensuite jusqu'au 27 avril pour approuver les candidats autorisés à participer au scrutin.