Irma : dans un refuge de Miami, "on est 160 dans la même pièce, c'est un peu flippant"

En Floride, les autorités ont mis en place des refuges pour la population (photo d'illustration). © AFP
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François Geffrier avec M.L , modifié à

Un tiers de la population de la Floride, où l'ouragan Irma est attendu dans les prochaines heures, a dû être évacué vers des refuges. Touristes et habitants s'y côtoient et s'arment de patience. 

Vents violents, mer déchaînée, rues désertes... La Floride est déjà en état d'alerte dimanche matin, à l'approche de l'ouragan Irma, qui devrait frapper l'État américain à la mi-journée, heure française. Près d'un tiers de sa population, soit 6,3 millions de personnes, ont reçu un ordre d'évacuation et les autorités ont mis en place des refuges, souvent dans des établissements scolaires. Europe 1 s'est rendu dans l'un d'entre eux.

Matelas gonflables. Dans la salle de spectacle d'un lycée de Miami, les gens sont déjà installés et dorment assis contre le mur, ou sur des matelas gonflables qu'ils ont apportés. Des enfants en pyjama jouent part terre. Au fond de la salle, un couple de touristes finlandais avoue qu'il ne voyait pas tout à fait ses vacances comme ça : "On est arrivés en Floride il y a deux semaines. On devait rentrer chez nous hier, mais ils ont annulé notre vol, et nous voilà ici...", témoignent-ils. "On a de la nourriture, des livres, des couvertures, tout va bien."

"On n'a pas trop le choix". La Croix Rouge distribue trois repas par jour aux évacués. Le reste du temps, il faut trouver de quoi s'occuper. "C'est très bien organisé parce qu'il y a le wifi et des endroits où recharger nos téléphones portables. Ça nous permet d'être en contact avec les proches", explique Hendrick, un Français lui aussi en vacances, qui est déjà là depuis deux jours. "Malheureusement, on n'a pas trop le choix. Il faut chercher à faire quelque chose, ne serait-ce que bouquiner ou regarder quelques séries en attendant que ça se passe..."

Steven, lui, commence déjà à trouver le temps long. "On devrait être là jusqu'à lundi matin normalement. On est 160 dans la même pièce. C'est un peu flippant, les gens deviennent bizarre quand ils sont enfermés", avoue l'Américain. Encore quelques heures de patience.