Une nouvelle coalition de centre-droit en Islande a annoncé mardi s'être mise d'accord pour porter au poste de Premier ministre Bjarni Benediktsson. Le leader conservateur est intronisé deux mois et demi après la tenue d'élections législatives anticipées. Une première tentative de former une coalition avait échoué mi-novembre.
Bjarni Benediktsson, ministre des Finances depuis 2013 et vainqueur des législatives d'octobre avec le Parti de l'indépendance, a présenté le nouvel exécutif lors d'une conférence de presse à Reykjavik avec ses deux nouveaux partenaires, Réforme (centre-droit) et Avenir radieux (centre). La coalition disposera du soutien de 32 des 63 députés élus.
L'impact des scandales fiscaux. Les Panama Papers étaient revenus hanter la droite islandaise avant la formation de ce nouveau gouvernement, Bjarni Benediktsson devant admettre qu'il avait caché un rapport sur la fraude fiscale. L'Islande avait été secouée en avril par ces révélations sur l'évasion fiscale, qui avaient provoqué à l'époque la démission du Premier ministre Sigmundur David Gunnlaugsson et l'annonce d'élections législatives anticipées.
Le gouvernement de centre-droit avait alors mis en place une commission d'enquête sur les paradis fiscaux, qui a rendu publiques ses conclusions vendredi, neuf mois après le scandale. Dimanche, il est apparu que Bjarni Benediktsson, à son poste de ministre des Finances, en avait eu connaissance trois semaines avant le scrutin.