Les autorités israéliennes allaient autoriser l'entrée sur leur territoire à l'élue démocrate américaine Rashida Tlaib pour motif "humanitaire", a indiqué vendredi le ministre de l'Intérieur, mais celle-ci a annoncé vendredi qu'elle y renonçait.
Un nouveau revirement de situation
Israël avait annoncé jeudi avoir interdit la visite de Rashida Tlaib et d'une autre élue américaine Ilhan Omar en raison de leur soutien au mouvement de boycott de l'État hébreu et à la suite d'une demande du président Donald Trump. Mais le ministre Arié Dery a décidé vendredi d'autoriser l'entrée de la démocrate "pour une visite humanitaire à sa grande-mère". Rashida Tlaib a aussi "promis de ne pas faire avancer la cause du boycott contre Israël durant son séjour", selon un communiqué du ministre.
Finalement, la première élue au Congrès américain d'origine palestinienne, a annoncé vendredi qu'elle souhaitait faire marche arrière, à cause des "conditions oppressives" imposées, selon elle, par Israël, dont elle a dénoncé les "politiques racistes" dans un tweet. "J'ai décidé que rendre visite à ma grand-mère sous ces conditions oppressives allait à l'encontre de tout ce en quoi je croyais : combattre le racisme, l'oppression et l'injustice", a tweeté Rashida Tlaib. "Je ne peux pas permettre à l'État d'Israël (...) d'utiliser mon amour pour ma mamie afin de me soumettre à leurs politiques oppressives et racistes", écrit-elle.
Silencing me & treating me like a criminal is not what she wants for me. It would kill a piece of me. I have decided that visiting my grandmother under these oppressive conditions stands against everything I believe in--fighting against racism, oppression & injustice. https://t.co/z5t5j3qk4H
— Rashida Tlaib (@RashidaTlaib) August 16, 2019
Dans la nuit de jeudi à vendredi, Rashida Tlaib avait écrit aux autorités israéliennes pour leur demander de pouvoir visiter sa famille, et plus particulièrement sa grand-mère, qui vit dans le village de Beit Ur al-Fauqa, près de Ramallah, en Cisjordanie occupée. "Il pourrait s'agir de ma dernière chance de pouvoir lui rendre visite", avait fait valoir l'élue américaine dans sa lettre mise en ligne. "Je m'engage à respecter toutes les restrictions et à ne pas faire la promotion du boycott d'Israël durant ma visite", poursuivait le court texte en anglais.