Israël : avant un possible cessez-le-feu, Benjamin Netanyahou sous pression

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Ariane Ménage // Crédits photo : Benjamin Netanyahou , modifié à

Alors qu'un accord sur un cessez-le-feu à Gaza pourrait être signé dans les jours qui viennent, Benjamin Netanyahou se trouve dans une situation délicate. Le Premier ministre israélien est confronté aux pressions de certains de ses alliés d'extrême droite ultra-nationalistes. À l'inverse, les familles d'otages poursuivent les rassemblements, considérant qu'un cessez-le-feu est la "dernière chance de ramener les otages".

Un accord sur un cessez-le-feu à Gaza verra-t-il le jour ? La question se pose, deux jours après que Joe Biden, le président américain, a présenté un plan de fin des combats dans l'enclave palestinienne. Le Hamas a dit accueillir cette feuille de route positivement, tout comme le reste de la communauté internationale et les médiateurs qataris, américains et égyptiens. Mais de son côté, Benjamin Netanyahou, le Premier ministre israélien, se trouve dans une situation délicate.

Des ministres menacent de quitter le gouvernement en cas d'accord

Il y a d'abord les fortes pressions des alliés d'extrême droite ultra-nationalistes du Premier ministre israélien. Ils sont montés au créneau samedi soir. Sans surprise, Itamar Ben-Gvir et Bezalel Smotrich ont menacé, sur X, de quitter le gouvernement si ce plan de cessez-le-feu est accepté. Au Parlement, leur soutien est essentiel à la survie de la coalition de Benjamin Netanyahou .

Si nécessaire, le chef de l'opposition israélienne propose au Premier ministre son soutien pour faire valider l'accord. "Le gouvernement doit s'en saisir", déclare-t-il.

Pour les familles, la "dernière change de ramener les otages"

C'est ce qu'exigeaient samedi soir des dizaines de milliers de personnes venues manifester à l'appel des familles des otages . Croisée par Europe 1 dans le rassemblement à Tel Aviv, Michal est la cousine d'Or Levy, otage à Gaza. "C'est notre dernière chance de ramener les otages. Ce soir, j'ai tout particulièrement senti qu'il fallait venir manifester parce que je sens que notre gouvernement n'en fait pas assez. Il faut faire monter la pression et j'espère que tout le peuple va sortir dans la rue pour manifester." De nouveaux rassemblements en soutien à l'accord sont d'ores et déjà annoncés.