"Lors des élections, j'ai appelé à la mise en place d'un gouvernement de droite. Malheureusement, les résultats des élections montrent que cela n'est pas possible. Le peuple n'a pas tranché entre les deux blocs. Par conséquent, il n'y a pas d'autre choix que de former un gouvernement d'union, aussi large que possible", a déclaré le Premier ministre Benjamin Netanyahou dans un message vidéo.
"Benny, nous devons mettre en place un gouvernement d'union le plus large possible aujourd'hui, a argué Benjamin Netanyahou, s'adressant à son rival Benny Gantz. Le peuple attend de nous deux que nous prenions nos responsabilités et que nous agissions en coopération"
"C'est pourquoi je t'appelle, Benny. Rencontrons-nous aujourd'hui, à n'importe quel moment, pour faire avancer ce processus qui est plus que jamais d'actualité. Nous n'avons pas le droit d'aller vers une troisième élection -je suis contre. L'ordre du jour: un gouvernement d'union large, aujourd'hui", a-t-il ajouté.
Les deux hommes se sont rencontrés et même serré la main lors d'une cérémonie à Jérusalem marquant jeudi le troisième anniversaire de la mort de l'ancien Premier ministre et prix Nobel de la paix Shimon Peres, selon un photographe de l'AFP sur place.
Ceci est LA photo du jour : le Président de l’Etat d’#Israel réussit à organiser une poignée de main entre #Netanyahu et le chef de l’opposition #Gantz.
— Julien Bahloul (@julienbahloul) 19 septembre 2019
La scène s’est déroulée au cimetière à la cérémonie annuelle en souvenir du Président et Premier ministre Shimon Peres. pic.twitter.com/SScY2kW4Ec
Revirement de situation
Mercredi soir encore, le Premier ministre au pouvoir depuis une décennie, estimait que le pays n'avait que deux choix : soit un gouvernement de droite dirigé par lui, soit un "gouvernement dangereux qui repose sur les partis arabes". Une attaque indirecte contre l’ancien général Gantz qui avait promis d'ouvrir des discussions avec les formations arabes dans l'espoir d'arriver à une coalition.
Deux jours après les législatives, les résultats, encore provisoires, créditent le Likoud de Benjamin Netanyahou de 31 sièges sur les 120 de la Knesset, le Parlement israélien, contre 33 pour le parti Kahol Lavan ("bleu-blanc") de Benny Gantz.
Et, en ajoutant leurs alliés respectifs et potentiels, des partis religieux et/ou très marqués à droite pour Benjamin Netanyahou, et des formations à gauche ou arabes pour Benny Gantz, le compteur tombe à 55/56 députés dans chaque camp, sous la barre de 61 pour obtenir une majorité.
Benny Gantz tente lui aussi de se poser en rassembleur. Mardi soir, il avait déjà appelé à des discussions avec "tout le monde" dans l'espoir de former un gouvernement d'union nationale. Et il doit réunir les ténors de son parti jeudi après-midi.