Israël : le cabinet de sécurité a approuvé l'accord de trêve au Liban, qui entrera en vigueur mercredi matin

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Le cabinet de sécurité israélien a approuvé l'accord de trêve au Liban. Cet accord entrera en vigueur ce mercredi matin. En début de soirée, le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, a également promis de "réagir" si le Hezbollah venait à briser ce cessez-le-feu. 

Israël  a approuvé mardi soir un cessez-le-feu dans sa guerre au Liban avec le Hezbollah, qui entrera en vigueur mercredi matin selon Washington, après plus d'un an d'hostilités transfrontalières et deux mois de guerre ouverte entre l'armée israélienne et la puissante formation libanaise armée et soutenue par Téhéran. La trêve pour laquelle les Etats-Unis et la France oeuvrent depuis des semaines débutera à 2H00 GMT mercredi, a annoncé le président américain Joe Biden, qui a immédiatement salué l'annonce de l'accord. Le cessez-le-feu a été approuvé dans la soirée par le cabinet de sécurité israélien, a indiqué le bureau de Benjamin Netanyahu .

"Si le Hezbollah viole l'accord et tente de se réarmer, nous attaquerons"

"En accord total avec les États-Unis, nous maintenons une totale liberté d'action militaire" au Liban, a-t-il ajouté. "Si le Hezbollah viole l'accord et tente de se réarmer, nous attaquerons." Il n'a cependant pas annoncé à quelle date les quelque 60.000 habitants du nord du pays déplacés par la guerre avec le Hezbollah pourraient rentrer chez eux et s'est abstenu de faire la moindre annonce sur le sujet.

Évoquant les "sept fronts" (Gaza, la Cisjordanie, le Liban, la Syrie, l'Iran, les rebelles Houthis au Yémen et les groupes paramilitaires irakiens soutenus par Téhéran) sur lesquels Israël combat, Benjamin Netanyahu a affirmé que cette trêve permettrait "de se concentrer sur la menace iranienne" commune selon lui à tous ces fronts. "Le cessez-le-feu a trois raisons d'être : la première, se concentrer sur la menace iranienne et je ne m'étendrai pas sur le sujet", a déclaré Benjamin Netanyahu.

Il permettra aussi de "rafraîchir les troupes et de se réapprovisionner" en armes et en équipement "pour achever notre mission". Troisièmement, "sur le Hamas", le mouvement islamiste palestinien qu'Israël combat à Gaza, le cessez-le-feu contribue à son "isolement", a dit Benjamin Netanyahu. "Lorsque le Hezbollah est hors jeu, le Hamas se retrouve seul (à Gaza). Notre pression va s'intensifier, et cela contribuera à la mission sacrée de libérer nos otages", a-t-il ajouté. Le retour en toute sécurité des déplacés du nord d'Israël, l'anéantissement du Hamas et le retour de tous les otages détenus à Gaza sont parmi les principaux buts de guerre affichés par le gouvernement Netanyahu.

L'accord "protègerait" Israël de la "menace" du Hezbollah, selon Macron et Biden

Le Premier ministre libanais Najib Mikati a estimé mardi que l'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah qui entre en vigueur mercredi matin selon Washington, constituait une "étape fondamentale" vers la stabilité régionale. Joe Biden et Emmanuel Macron ont assuré mardi que l'accord de cessez-le-feu au Liban "protègerait" Israël de la "menace" du Hezbollah, les présidents américain et français s'engageant à oeuvrer pour le renforcement des "capacités" de l'armée libanaise et le redressement de l'économie du pays. 

Cet accord "protégera Israël de la menace que représentent le Hezbollah et les autres organisations terroristes opérant depuis le Liban", ont-ils assuré dans un communiqué conjoint. "Les États-Unis et la France s'engagent à jouer un rôle de premier plan dans le soutien aux efforts déployés à l'échelle internationale pour renforcer les capacités des Forces armées libanaises et favoriser le développement économique dans l'ensemble du Liban afin de promouvoir la stabilité et la prospérité dans la région", ont-ils ajouté.

Le cessez-le-feu annoncé au Liban entre Israël et le Hezbollah est "une nouvelle très encourageante, avant tout pour les peuples libanais et israélien affectés par les combats", s'est félicitée mardi la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. "Le Liban aura l'opportunité de renforcer sa sécurité intérieure et sa stabilité grâce à l'influence réduite du Hezbollah", la puissante formation libanaise armée et soutenue par Téhéran, a souligné la dirigeante sur le réseau social Bluesky.