Israël a annoncé jeudi la fermeture de tous les points de passage entre la Cisjordanie occupée, la bande de Gaza et le territoire israélien vendredi et samedi lors de la célébration de Pessah, la Pâque juive.
24 h de fermeture. Ce bouclage a été décidé "à la suite d'un ordre de la direction politique (israélienne) et en fonction de l'évaluation de la situation" sécuritaire, a indiqué une porte-parole militaire sans donner d'autres précisions. La mesure devait prendre effet vendredi à minuit heure locale et prendre fin samedi à minuit, a ajouté la porte-parole. Des exceptions seront faites pour les "cas humanitaires et médicaux" qui seront autorisés à entrer en Israël, a précisé la porte-parole.
Les sites sacrés sous haute protection. La fête de Pessah qui s'étend sur huit jours s'accompagne traditionnellement de visites de fidèles juifs au Mur des Lamentations dans la vieille ville de Jérusalem, le site le plus sacré du judaïsme situé en contre-bas de l'Esplanade des Mosquées (le Mont du Temple pour les juifs) le troisième lieu saint de l'islam après la Mecque et Médine. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait annoncé la semaine dernière qu'Israël allait déployer des renforts autour de l'Esplanade des Mosquées à l'approche de Pessah, pour empêcher des "émeutes". "A l'approche de Pessah, toutes sortes d'extrémistes propagent des mensonges sur notre politique concernant le Mont du Temple afin de provoquer des émeutes. Nous agissons contre ces provocateurs et allons déployer des renforts sur les lieux de frictions", avait affirmé Benjamin. Netanyahu.
Un contexte tendu. La vague de violences qui secoue les territoires palestiniens, Jérusalem et Israël a débuté l'automne dernier au moment de la célébration du nouvel an juif et de Soukkot, la fête des Cabanes. Les Palestiniens et des Arabes israéliens avaient accusé les autorités israéliennes de vouloir prendre le contrôle de l'Esplanade des Mosquées et de remettre en cause le statu-quo qui régit ce lieu doublement saint. Benjamin Netanyahu avait de nouveau assuré qu'il n'avait aucune intention de remettre en cause le statu-quo, qui autorise la visite de juifs sur l'Esplanade, mais leur interdit d'y prier.