C’est la ceinture verte d’Israël, une bande de terre de quatre kilomètres qui entoure Gaza et où sont produits les trois quarts des légumes de l'État hébreu. Avec des kibboutz abandonnés depuis le début de la guerre, il manque plus de 10.000 ouvriers agricoles. Alors pour nourrir les animaux, récolter les fruits et les légumes et nourrir Israël, des volontaires se rendent au péril de leur vie dans ces fermes pour travailler dans les étables champs.
200 anciens militaires
Tamir ancien commando des forces spéciales, a déjà connu deux guerres. Mais cette fois, c’est dans les fermes des Kibboutz, le long de la bande de Gaza, qu’il se bat. Colt à la ceinture, ce colosse de 65 ans fait partie d’une équipe de 200 anciens militaires qui s’occupent de 600 vaches et 200.000 poulets à Mefalsim. "Je suis très fier parce qu’aussi longtemps que vous cultivez la terre, vous marquez la frontière qui nous sépare de l’ennemi. On ne fait pas ça parce qu’on aime ça, on fait ça parce qu’on n’a pas d’autre pays", affirme-t-il au micro d'Europe 1.
Ancien militaire, lui aussi, et carrure de rugbyman, Omri gère ses soldats paysans d’une main de fer. "Cette bande de quatre kilomètres est dangereuse à cause des tirs de roquettes, ça fait plutôt peur", admet l'ancien militaire. Et lorsqu'on demande à Tamir s’il a peur, sa réponse ne se fait pas attendre. "Je n’ai pas peur parce que j’étais soldat dans l’armée, je sais ce que c’est que la guerre, j’ai peur que quelque chose arrive à mes enfants, pour moi, je n'ai pas peur, vraiment pas peur", assure-t-il. Sur le chemin du retour vers Tel Aviv, alors que la nuit tombe, une nouvelle alerte raisonne dans la nuit d’Israël.